lundi 29 août 2011

L'homme et la sirène - Chapitre IV

Chapitre IV
Il y'a 70 ans
            Le vent du large était vif et salin, le ciel était bleu et dégagé. La mer ballotait le navire d'un rythme régulier depuis une semaine et rappelait aux hommes qui le naviguait pourquoi ils étaient marins. Au creux des vagues jusqu'au somment de celles-ci, ils se sentaient chez eux.  À bord du navire SS Stephano, sous la direction de Capitaine Abraham Kean, se trouvait un jeune matelot. Il en était à sa première sortie en haute mère pour la chasse au phoque. Le voyage le mènerait au-delà des rives nord du Québec. La voilure gonflé, propulsait le bateau à plus de 20 nœuds. Les premiers rayons du soleil frappèrent la mer, la faisant miroitée, tout était calme mise a part le bruit des vagues.
            Habiller d'un parka jaune le jeune Francis Abbott surnommer "Franky fearless" Franky sans-peur était accoté au bastingage. Il avait hérité de ce surnom pour ses prouesses de grimpeur et de l'audace dont il avait fait preuve lors de son embauche auprès du capitaine Kean. Le jeune homme appréciait ces moments là. Les autres matelots n'étaient pas encore levé. Les corvées de routine ne débuteraient que dans une demi-heure. C'était le moment idéal pour pratiquer  son jeu de "Tin whistle". Il sortit l'instrument de la poche intérieur de son parka, enleva ses gants et porta le bec de la flute a sa bouche et souffla, Un son clair et enjoué s'en échappa, ses doigts s'élancèrent avec dextérité. Il était si concentré qu'il ne se rendit pas compte qu'il avait un spectateur. Au bout d'une demi heure la cloche du changement de quart sonna et le ramena à la réalité. Il rempochât l'instrument, satisfait. Ses main frigorifier réclamèrent chaleur alors que son estomac cria famine. Il se frotta les mains, éloignant un peu l'engourdissement et se dirigea vers les cuisines. Juste avant de pénétrer à l'intérieur, il jeta un regard au large. Un queue grise bleuté éclaboussa la surface de l'eau.
-Hum! un dauphin. marmonnât-il distrait puis ouvrit la porte et descendit à la cale ou se trouvait la cuisine avec sa chaleur fort appréciée.
La descente s'accompagna de parfum d'oeuf et de bacon. Son ventre gargouilla et l'eau lui vint a la bouche. Inconsciement, il accéléra le pas et déboucha au cuisine.
-Hey Franky! t'as l'air frigorifié. Toujours a jouer de ta flute aux petites heures du matin hein? s'écria le cuisinier. Un homme au début de sa quarantaine, un brin bedonnant, le crane rasé avec un air jovial affiché en permanence.
-Toujours, c'est le meilleur moment. Ça et le soir. si ça te dit Greg,  je te l'apprend. répliqua Francis tout sourire.
-Oui j'aimerais bien, en attendant voilà le déjeuner. Répondit le cuistot en lui tendant une assiette bien remplie.
-Merci Greg t'es le meilleur, je meurs de faim. Lâcha le jeune homme en ramassant l'assiette bombé et en allant s'assoir a sa table habituelle, près du hublot.
            Francis et Greg étaient devenus ami dès la première journée, les deux débordaient de joie de vive et avaient la blague facile.
-Hey Greg s'écria Francis, sais-tu s'il y'a des dauphins par ici?
-Généralement il sont un peu plus loin des côtes, répondit-il en continuant de cuisiner. Mais parfois on peu en apercevoir, pourquoi tu demande, tu en as vue un?
-Choui che crois bien. répondit le jeune homme la bouche pleine.
Bientôt la cafétéria se remplit de marin plus ou moins réveiller. Le bourdonnement des conversations inonda l'espace restreint de la cafétéria. Le ventre bien remplis, Francis alla déposé son cabaret au comptoir.
-Hey Greg, quel heure te conviendrait pour ce soir? Lança Francis
-Bah! je dirais vers les 9 heures, le temps de terminé la vaisselle du soir, je te rejoindrai après.
-9 heures, hum c'est bon, rejoint moi à la proue.
            Les deux hommes se donnèrent une poignée de main et le plus jeune sortit pour aller s'occupé de ses corvées. Au courant de la journée Franky se questionna sur ce qu'il pourrait bien enseigner à son ami? Évidement, il y'aurait une petite gamme, pour bien comprendre la base et délié les doigts. Il fallait aussi un air un truc de facile pour garder l'intérêt, mais lequel. Le soir venu il avait choisi le répertoire qu'il enseignerait a son ami. Excité, il se présenta plus tôt que prévus. Greg n'était pas encore arrivé; pour passé le temps il enfourcha le mat de proue et se laissa bercer par la houle. Un peu perdu dans ses pensée, il ne remarqua pas qu'un chant flottait dans l'air nocturne. Au bout de quelque instant, le chant fit son chemin vers son esprit. En transe, il sortit sa flute, porta le bec à ses lèvres et une mélodie gracieuse en sortie. Il joua d'une fervente intensité, totalement absorber dans l'exécution. Pour la première fois de sa vie, il avait l'impression que son âme chantait. Un sentiment de béatitude, d'amour et de compréhension l'enveloppa et le caressa. Puis l'appel sonore d'une voix brisa sa concentration.

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