lundi 9 juillet 2012

Margueritte et le Chardonneret

Note de l’auteur :

Eh bien voici le projet mystère sur lequel j’ai travaillé ces derniers temps. C’est une histoire courte (un peu moins de 3000 mots) écrite à titre de cadeau de mariage envers ma douce épouse Julie S. Cette histoire rejoint donc « L’homme et la sirène ». Le publique visé par ce texte est et sera toujours ma femme. Je souhaite toutefois le partager avec tous et chacun.

Vos commentaires sont comme toujours des plus appréciés. Si vous n’avez pas d’inspiration, vous pouvez toujours démontrer vôtre appréciation en cochant la ou les cases appropriées à la toute fin du message.

Merci et bonne lecture.
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Le moineau virevoltait dans le ciel azure. Ses cris joyeux ornaient l’air chaud de juillet. Habile, il plongea parmi les herbes hautes et vint se poser sur la branche d’un buisson sauvage. Paisible, il picora les fruits.

Margueritte Deschamps, une femme dans la jeune vingtaine, s’était allongée à l’ombre du même buisson et observait le petit volatile.

-Ce que tu peux être chanceux d’être ainsi libre petit moineau, sans souci, ni attente. Dit-elle en enleva une mèche châtaine et frisée de son visage.

Surpris au milieu de son repas l’oiseau s’enfuit à tire d’aile.

Margueritte soupira en ramenant son attention sur les gros nuages cotonneux qui défilait dans le ciel d’été.

-Encore un autre que je repousse. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par la brise. Ce qu’il fait chaud. Se plaignit-elle.

-Au contraire, c’est plutôt agréable. Surtout lorsqu’on vole, il y’a de bon courant qui vous amène très haut. Chanta une petite voix.

Elle rouvrit les yeux brusquement et lâcha un cri de surprise.

Le moineau était revenu à son insu. Il la regardait en penchant sa tête d’un coté puis de l’autre, curieux.

-J’ai due rester trop longtemps au soleil, pour un instant, j’ai cru qu’un oiseau m’avait parlé. Dit-elle

-vous n’avez pas rêvé, mais je me demande comment se fait-il que l’ont se comprennent. Répliqua la petite voix musicale.

Surprise à nouveau, elle échappa un couinement et recula. Le moineau surpris à son tour battit des ailes piaillant et vint se reposer sur sa branche.

-Tu ne va pas me faire mal ou m’arracher les yeux n’est-ce pas. demanda Margueritte, d’une voix qui trahissait sa peur.

-Mais pourquoi donc vous ferais-je du mal? Demanda le moineau.

-Je ne sais pas moi, j’ai vue le film « Bird » d’Alfred Hitchcock récemment et...Commença la jeune femme avant de s’interrompe. Vous savez ce qu’est un film n’est-ce pas? demanda-t-elle.

-Non. Avoua-t-il. Je ne connais pas grand-chose de votre monde. J’ai toujours vécu dans ce champ et dans le boisé là-bas. Dit-il en pointant du bec une tache sombre à l’horizon.

-Ah! Je comprends. Dit-elle. Vous parler souvent aux humains?

-Non, vous êtes la première humaine que je rencontre et je suis très curieux. Je dois vous dire que je vous êtes très belle malgré le fait que vous n’avez pas de plumes ni de bec.

-Ha ha! Éclat-elle de rire. Tu es bien flatteur pour un oiseau.

-Je dis les choses comme elles sont. Répliqua le moineau. Qu’est-ce qui vous amènes dans ce champ, si loin de la ville? Question t’il.

-Tu peux arrêter de me vouvoyer, je m’appel Margueritte. L’enjoint-elle

-Enchantée mademoiselle Margueritte, je m’appel Charles le chardonneret. Répondit-il sur une aire de conversation.

-Enchanté Charles mais vraiment, appel-moi simplement Margueritte. Dit-elle. Pour répondre à ta question je euh. Laissa-t-elle en suspend.

-Je t’écoute. L’encouragea-t-il.

-Il fallait que je m’éloigne, pour réfléchir pour faire le point et pour oublier. J’avais besoin d’être seul.

-Voulez-vous, eh je veux dire, veux-tu que je parte? Demanda Charles

-Non c’est de mes amis, ma famille et … de Jacques que je voulais fuir. Avoua-t-elle.

-Qui est Jacques? Demanda innocemment le moineau.

-Mon fiancé, ou à tout le moindre c’est ce qu’il voudrait être. Il m’a fait sa demande ce matin, devant tout le monde. Dit-elle

-et… tu ne l’aime pas? Demanda-t-il

-Je, euh, non au contraire, je l’adore mais le mariage, ça me fait peur. J’ai paniquée, j’ai dis non. Si tu avais vue la déception sur son visage c’était trop, je me suis enfuie. dit-elle. Je ne sais pas pourquoi. Je ne le mérite pas, il est trop bon.

Ne sachant que répondre tout deux restèrent coi. Mal à l’aise, la jeune femme se fourra les mains dans les poches et sentie le contact froid de l’anneau. Songeuse, elle le sortie et l’observa. C’était un anneau en or rose monté d’un jeu de diamant encadrant une topaze. L’ensemble formait une fleur, une Margueritte. Elle sourit malgré elle. Jacques était si attention.

-Qu’est-ce que c’est, je peux voir. Demanda le moineau.

-Voilà dit-elle en levant l’anneau

Puis tout ce passa en un éclair. Alors que son bras était élevé, elle cligna des yeux et quelque chose frôla sa main l’instant suivant l’anneau avait disparu, emporté par une tache blanche et noir.

-Mais qu’est-ce qui s’est passé? Demanda-t-elle.

Charles faisait du surplace.

-C’est Cassandra la pie, il faut la rattraper vient. Dit-il en battant frénétiquement des ailes.

-Non ça va, laisse-la. Je n’avais pas l’intention de la garder de toute façon. Dit Margueritte défaite.

-Il n’est pas question que Cassandra vole ma nouvelle amie. Déclara Charles d’un ton qui contrastait avec son propriétaire.

-elle est déjà loin on ne la rattrapera jamais. Dit-elle.

-Surement pas avec cette attitude et en plus j’ai un compte à rendre avec cette voleuse, allez viens, sinon je te donne des coups de bec. Dit-il sérieux.

-Bon ça va, ça va je me lève pas la peine de me te mettre dans cette état. Ne tenant pas à vérifier si la menace était réel ou non. Tu parles d’un ami. Maugréa-t-elle.

Charles parti sans l’attendre a toute vitesse en direction d’où la pie s’était enfuie.

-Attend moi, mais attend moi. Cria-t-elle en trébuchant sur le sol accidenté du champ. Je ne peux pas aller aussi vite souffla-t-elle.

Charles revint sur vers sa nouvelle amie.

-Ça irais mieux si tu volais Déclara-t-il

-Les…humains…ne…vole…pas…tu…sais. Dit-elle époumonée. En tous cas pas sans un avion. Reprenant un peu son souffle.

-Est-ce que tu as déjà essayé. Demanda-t-il. C’est très facile, il ne faut que battre les bras.

-Non, mais c’est impossible. Dit-elle

-Tout est possible Margueritte, il suffit d’y croire, tu devrais essayer. L’encouragea-t-il.

-Comme ça, Dit-elle en battant des bras. J’ai l’air ridicule. Ajouta-elle renfrognée.

-Tu n’as pas l’air ridicule, puisque tu vole. Révéla-t-il

Sceptique elle regarda vers le sol.

-AH! Cria-elle surprise juste avant de tomber sur le derrière. Je volais murmura-t-elle incrédule.

-Tu vois, que ce n’était pas si compliqué. Dit-il maintenant vient, je crois savoir où elle est partie.

Excitée elle battit des bras frénétiquement et jubila lorsque ses pieds quittèrent le sol à nouveau.

-Ah ah! J’ai toujours rêvé de volé, c’est génial. Cria-t-elle dans le vent. Mais comment fait-on pour se dirigé.

-Bat plus fort d’un coté et a default d’avoir une queue, utilise tes jambes. Conseilla-t-il

-je crois que j’y arrive. Dit-elle. Mène la voie, je vais tenter de te suivre.

Patient, le moineau mena la jeune femme vers la forêt dense et obscure. Gracieux, il se posa sur une branche basse alors que la jeune s’écrasa sur le sol couvert d’épine de pin

-Ouch! Se lamenta-t-elle. Il va falloir que je pratique mes atterrissages. Rajouta-t-elle en brossant la terre et les brindilles de son derrière.

-tu t’es tout de même bien débrouillée pour une première fois. La félicita-t-il sincère. A partir d’ici toutefois ce serait mieux de marcher.

-Mais toi, tu n’aura pas trop de difficulté au travers des branches? Demanda-t-elle

-Oui tu as raison, je vais y remédier. Dit-il en joignant le geste à la parole.

Le petit volatile sauta de sa branche et se changea en hermine avant de toucher le sol.

-Allons-y, c’est par là-bas. Indiqua Charles en humant l’air de son petit museau rose.

- Après avoir volé et parler un oiseau plus rien ne devrait me surprendre, mais là je suis dépassée. avoua-t-elle. Cette journée est définitivement la plus étrange de ma vie. Dit-elle. Avant de suivre le moineau nouvellement devenu rongeur.

La fraicheur de la douce pénombre sous les futaies était plus que bienvenue après la chaleur écrasante qui sévissait dans le champ. Une fois encore sont petit ami la guida patiemment, se faufilant aisément parmi les fougères, les racines et autres éléments encombrant de la flore sauvage.

-Dis-moi Charles, c’est encore loin? Demanda-t-elle Haletante et trébuchant pour la énième fois.

-Non plus tellement, encore un bosquet ou deux et ça y est. Répondit-il

Patiente, elle s’abstint tout commentaire et conserva son attention a ne pas chuté sur le terrain accidenté. Deux bosquets plus tard, elle trouva son ami assis à l’embrasure d’un trou noir et profond.

-Pas que je suis fâchée de faire une pose mais pourquoi s’est-on arrêté? Demanda-elle essuyant la sueur qui perlait de son front.

-La piste passe par ce trou, il va falloir se faire tout petit. Dit-il en se transformant en gerbille.

-Je ne pourrai jamais rentrée là-dedans, c’est une chose de s’envolée mais là, c’est ridicule. Dit-elle défiante.

-Fait moi confiance, imagine que ce trou est aussi grand que toi et avance vers lui. L’incita-t-il.

Dubitative elle essaya.

-Comme c’est étrange. Dit-elle hésitante.

Plus elle progressait, plus le trou devenait un véritable tunnel.

-Wow mais comment… s’interrogea-t-elle. En se tournant vers son ami. Whoa! s’écria-t-elle tombant à la renverse. Charles mais tu es énormes, que s’est-il passé?

-Tu as rapetissée, c’est tout. Dit-il simplement

-Mais comment est-ce possible? Questionna-t-elle

- La seule certitude que j’ai c’est que dans cette forêt, tout est possible si on y croit assez fort. Dévoila-t-il. Vient grimpe sur mon dos, nous devons nous dépêché le soleil va se coucher bientôt.

-Mais pourquoi? Demanda-t-elle alors qu’elle enfourchait son étrange monture.

-Je ne sais pas, ce n’est qu’un pressentiment mais j’ai l’intuition que c’est primordial.

-Bien, je te fais confiance. Dit-elle fixant l’abysse devant eux. Ne perdons plus notre temps alors, je suis prête.

D’une poussée puissante Charles bondit au cœur de la noirceur. Margueritte ne distinguant rien, ferma les yeux et s’accrocha à la fourrure de son ami. Après ce qu’il lui parue une éternité, ils débouchèrent dans une minuscule mais somptueuse clairière.

-Tu peux rouvrir les yeux Margueritte. Annonça Charles. Nous sommes arrivés à la demeure de Cassandra la pie.

Une herbe grasse et haute les entourait exécutant un ballet gracieux guidé par une brise tiède chargé d’effluves sucrés. Au centre de coin de paradis trônait, majestueux, un immense pommier. Même à cette distance on pouvait contempler ses branches ployées sous les fruits gonflés et carmin.

-Nous avons encore le temps mais il faut tout de même faire vite. Déclara Charles. Accrocha-toi bien je nous y amène au triple bond. avertit-il

D’instinct la jeune femme agrippa une touffe de poils juste à temps. Le rongeur sauteur s’élança loin en avant, avalant plus de distance a chaque saut et aussi haut que le foin. Malgré la brutalité des bondissements, la promenade était assez plaisante et grisante. La réception se faisait tout en douceur. En un rien de temps ils avaient parcouru la distance. L’arbre qui paraissait déjà énorme de loin était à présent gigantesque. Son tronc massif s’élevait à perte de vue dans un entrelacs de branches et d’un feuillage verdoyant.

-Nous devons vraiment monté là-haut. Demanda Margueritte qui sentait le vertige la gagnée.

-Mais oui, le nid de Cassandra s’y trouve. Répondit Charles.

-Mais… mais c’est si haut, je ne pourrai jamais.

-Ce n’est pas plus haut que lorsque tu t’es envolée dans le champ. Réplique la gerbille. Ce n’est que toi qui es plus petite.

-Peut-être mais ça me donne le tournis avoua-t-elle

-Aller monte sur mon dos! Je t’ai porté jusqu’ici, je peux bien le faire jusqu’au sommet. Dit-il en se changeait en gros écureuil gris.

-Merci! Dit-elle en s’accrochant à nouveau à la fourrure de son compagnon.

Agile, Charles grimpa avec aisance le long du tronc rugueux. Ils croisèrent a mi-chemin une famille de rouge gorge.

-Cassandra ne sera pas contente de te voir ici Charles. L’avertit Martin le merle.

-Qu’elle se mette en colère si ça lui chante, elle ne me fait plus peur et en plus elle a dérobée un objet à ma nouvelle amie. Répliqua Charles défiant. Nous ne repartirons pas sans qu’elle ait rendu son bien à Margueritte.

-Bon, je t’aurai averti. Dit-il. Faites tout de même attention. Conseilla-t-il.

Pour Margueritte la nervosité monta d’un cran.

-Est-ce que tu es sur que tout ira bien. Demanda la jeune femme. Je n’ai pas vraiment envie de me battre.

-Tout ira bien, crois en toi. Dit le gros écureuil. Cette bague t’appartient, elle ne peut la garder. Tu dois simplement la réclamer avec conviction.

-C’est là tout le problème, je ne sais pas si je veux la garder. Dit-elle

-Si tu ne le fait pas, Jacques lui appartiendra et tu ne seras jamais capable de quittée cette forêt.

Tout deux gardèrent le silence durant l’inévitable ascension.

-Comment le sais-tu? Questionna Margueritte. Plus tôt, tu disais l’ignoré.

-C’est vrai, je l’ignorais. Avoua-t-il énigmatique. Mais plus nous nous rapprochons, plus les souvenirs me reviennent.

-C’est ce qui t’es arrivé pas vrai? Demanda-t-elle suivant une intuition.

-Oui et je ne la laisserai pas te faire la même chose. Dit-il déterminer. Il n’y plus de retour en arrière, nous y sommes.

Margueritte mis pieds sur le sol et embrassa le décor du regard. Sur chaque branche pendaient : des anneaux, boucles d’oreilles, collier, pendentif et autre bijoux. Partout ou elle posait les yeux, scintillaient : or, argent, verre et diamant, saphir, émeraude et Rubie. Jamais, n’avait-elle contemplée autant d’objet précieux.

-Comment allons-nous trouver ma bague Charles. Pointant l’ensemble de la scène. C’est impossible il y’en bien trop, elle pourrait l’avoir mise n’importe où. Dit-elle, une main sur le front, découragée.

-Aie confiance Margueritte et suit ton instinct. La rassura son ami. Commençons à chercher; va de ce coté, j’irai par ici.

Tout deux se séparèrent et entreprirent l’impossible.

-Suivre mon instinct, suivre mon instinct, suivre mon instinct. Se répétait-elle. Aller « instinct » qu’as-tu à me dire, ou dois-je regarder?

« Par ici »

-Quoi? Qu’as-tu dis? Demanda-t-elle en se tournant vers Charles

-Je n’ai rien dis. Lui-répondit-il

« Je t’attend »

Elle se retourna à nouveau mais Charles semblait absorbé dans sa recherche et n’était de toute évidence celui qui l’appelait.

« C’est bien, tu es tout près »

La voie familière venait d’une pile cachée par le feuillage émeraude.

-Mais qui es-tu? Demanda-t-elle la main droite tendue à quelque centimètre du voile végétale.

-COUUUAAAAAAAAACCCCCKKKKKKKKKKKK!!!!!!!!! Cria Cassandre la pie en pénétrant en furie dans son repaire. Petite voleuse. Cria-t-elle. Tu viens me dérobé de mes biens.

-Cassandra rien ici ne t’appartient. C’est toi la voleuse. Brava Charles adoptant le physique d’un chat.

-Ah! Pauvre Charles, tu oublies peut-être le marché que nous avons passé toi et moi.

-Si je n’étais pas venue, c’est bien ce qui se serait passé. Tu m’as dupée sale pie et je ne te laisserai pas faire de même avec mon amie, rend lui sa bague.

-Si elle la trouve avant le couché du soleil, elle pourra repartir. Dit-elle.

-Mais il ne reste que quelques minutes, le soleil touche déjà a l’horizon. Protesta Margueritte.

-Il faudrait que tu dépêche dans ce cas. Se moqua Cassandra.

-Tu jure de tenir promesse. Demanda Charles.

-Je jure par la toutes les pommes de ce pommier que si elle trouve ce qu’elle cherche, qu’elle pourra s’en aller.

-Ça me va. En s’assoyant sur ses pattes arrière. Margueritte, dit-il a son amie, ne perds pas de temps cherche ta bague, je garde un œil sur elle. Rajouta-t-il, lichant ses babines en fixant l’oiseau.

Une fois de plus la jeune femme retourna son attention sur l’objet de sa quête et sur la voix.

«C’est ça, je suis ici »

-Qui es-tu, il me semble te reconnaitre. Murmura-t-elle de retour devant la pile camouflée.

«Tu connais la réponse »

Elle garda le silence, nerveuse de découvrir la réponse. Fébrile, elle écarta le feuillage et l’aperçue, là, posée sur le dessus, une fleur de topaze et de diamant.

«Veux-tu m’épousé? »

-Oui je le veux. Déclara-elle triomphante, enfilant la bague. Vient Charles, quittons cet endroit. Je dois retrouver Jacques pour m’excuser et lui dire que je l’aime.

-J’ai jurée qu’elle pourrait partir mais pas qu’elle pouvait amener la bague. Explosa la pie en se projetant sur la jeune femme.

-Cette bague, c’est mon fiancé qui me la donner elle n’est pas à toi pie voleuse. Cria Margueritte. En reculant pour éviter les coups de bec.

Charles vola à sa rescousse mais manqua son coup et dans son élan percuta Cassandra et Margueritte. Tous trois basculèrent dans le vide amorçant une chute vertigineuse au travers des branchages. Cassandra ouvrit grand les ailes et s’enfui furieuse, pour éviter les griffes menaçante du chat. Ne perdant pas une seconde Charles reprit sa forme de chardonneret et plongea à toute vitesse vers sa camarade

Incrédule Margueritte filait à vive allure vers une fin certaine. Étrangement elle n’en éprouvait aucune peur ou tristesse. Son seul regret était de ne pouvoir avouer ses véritables sentiments à Jacques.

-Je m’en viens Margueritte. Cria le moineau déterminé.

La jeune femme lui sourit et ferma les yeux. L’impact ne vint jamais. Elle flottait dans la noirceur. Une brise chaude et humide lui caressait le visage.

-Suis-je à nouveau dans le pré? Se questionna-t-elle.

« Margueritte, ça va? » pressait une voie douce et riche mais d’où ressortait de l’inquiétude.

-Jacques!? Dit-elle ouvrant difficilement les yeux. Jacques, tu m’as tant manquée, j’ai crue ne jamais te revoir. Avoua-t-elle en tentant de se relever.

-Doucement, tu t’es évanouie. L’informa-t-il.

-Évanouie? Se demanda-t-elle. Ce n’était qu’un rêve. Se dit-elle

-Tu m’as fait peur, après t’avoir fait ma demande, tu t’es écroulée. Dit-il. Puis en la voyant tenter de se relever rajouta : « Tu devrais rester allongée, ça fait un moment que j’essaie de te réveiller.

-Non je ne veux plus attendre, je t’aime et ma réponse est « OUI » déclara-t-elle.

Les yeux du jeune homme jusque là, inquiet, s’illuminèrent de joie. Fou de allégresse, il la couvrit de baiser puis l’attira contre son cœur. La tête reposant sur l’épaule de son fiancé Margueritte regarda vers la fenêtre, juste à temps pour apercevoir un chardonneret lui faire un clin et s’envolé. Heureuse et soulagée, elle s’abandonna à la réconfortante présence de son âme-sœur.


J'espère que vous avez apprécié!
Nhim

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